Biographie
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Nilda Fernandez a toujours tendu à fuir les projecteurs trop violents. Avec sa recherche d’une existence nomade, il passe d’une langue à l’autre et provoque une forte adhésion de la part de ses admirateurs dans les différents pays où il passe. Sa trajectoire revendique en permanence une responsabilité totale de l'artiste face à sa création.
Lucide par rapport à son art et au rôle ambigu que l'artiste peut jouer dans les sociétés contemporaines, il réussit le tour de force d'exister aujourd'hui en s'étant affranchi des limites étrangères à son art et aux aspirations de ceux qui le suivent.
Ce chanteur talentueux, plein d'intégrité artistique, hostile à toute routine, n'en finit pas d'être à la recherche de nouvelles aventures musicales, de nouveaux lieux ou de nouveaux visages qui lui fournissent une riche source d'inspiration pour des chansons merveilleusement originales.
Son dernier album, composé puis enregistré dans la pure tradition folk-rock, en témoigne une fois de plus.
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DE BARCELONE A PARIS
DE BARCELONE A PARIS
Nilda Fernández naît à Barcelone, dans le quartier populaire de Sants. Sa famille, protestante et originaire d'Andalousie, décide d’émigrer au sud de la France au début des années soixante quand le petit Daniel n’a que 6 ans. Le père, sculpteur sur bois de profession, encourage l'intérêt de son fils pour la musique.
Après une enfance et une adolescence lyonnaises et toulousaines, il étudie sa langue natale dans les universités de Lyon et de Barcelone, l'enseigne pendant deux ans puis voyage avec sa guitare, jouant dans les bars, les clubs et autres petits lieux, au hasard des rencontres.
A la suite de sa rencontre avec Claude Dejacques, l’un des derniers grands directeurs artistiques, il enregistre un album qui obtient un simple succès d’estime et croise LEO FERRE dont il fait les premières parties
En 1987, au studio de l’Hacienda, Nilda enregistre "Madrid, Madrid" qui devient une référence pour les amateurs de chanson et pour la critique. La voix caractéristique – aigüe, presque fragile - est destinée à se convertir en étoile de la nuit et MIGUEL BOSE, qui ne s'y est pas trompé, ajoute ce thème à son répertoire.
En 1991, en pleine guerre du Golfe, Nilda Fernández présente un album intitulé simplement "Nilda Fernández". Les critiques sont unanimes et le public lui fait un triomphe, s’accordant à dire que sa voix particulière ne pouvait pas être plus appropriée à la poésie mélancolique de ses mots.
Cet album, nominé cinq fois aux Victoires de la Musique, permet à Nilda d’être en première partie de STING à Bercy devant dix-sept mille personnes. C'est sur scène que Nilda Fernández est réellement chez lui. Avec ses cheveux longs, un physique svelte, il apparaît comme un troubadour moderne et romantique. Son habileté à osciller entre des chansons en français et en espagnol conquiert un nombreux public et, en 1992, le Tout-Paris se précipite pendant trois semaines au théâtre de la Renaissance pour le voir et l'écouter.
L’année suivante, Nilda adapte son album en espagnol, le baptise “500 años” puis en fait la promotion aux USA, au Mexique, au Chili et en Argentine.
En avril 1993, il triomphe à l'Olympia, accompagné d’un groupe de cinq musiciens soigneusement choisis et de trente artistes de cirque. Les shows se poursuivent dans les rues de Paris par une parade jusqu’à l’Opéra tout proche.
Cette même année, Nilda présente son deuxième album, toujours éponyme.
A la sortie de l'album, au Théâtre Impérial de Compiègne, les médias et un public subjugué, assistent à un un concert exceptionnel de cinquante minutes. Entouré de trente musiciens, Nilda interprète les chansons de l'album selon des orchestrations différentes, signées YVAN CASSAR et GILLES COQUARD
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D'ARGENTINE AU QUEBEC
DE NEW YORK À GARCÍA LORCA
DE NEW YORK À LORCA
Tout au long de sa carrière, Nilda Fernández est attiré par FEDERICO GARCÍA LORCA. Non seulement son œuvre l’inspire, mais aussi sa vie. Quand il part en tournée avec ses roulottes, par exemple, il le fait en référence à l'expérience de La Barraca, le célèbre théâtre itinérant du poète dans les campagnes espagnoles des Années trente.
De plus, le hasard a voulu que beaucoup de lieux dans l'itinéraire de Nilda Fernández (l'Andalousie, Barcelone, New York, Buenos Aires, La Havane …) figurent comme des points importants dans la vie de Lorca.
La vénération de Nilda pour García Lorca devait culminer avec l'enregistrement d'un album hommage à son héros. Lancé en 1999, juste avant le passage au troisième millénaire,"Castelar 704" (le nom et chambre d'hôtel durant le séjour du poète à Buenos Aires en 1933) est une collection de poèmes mis en musique par Nilda Fernández et accompagnés par les percussions de MINO CINELU, les guitares de TOMATITO et LUCHO GONZALEZ. L'album sera inauguré à l'Olympia avec le guitariste flamenco GERARDO NUÑEZ, dans une mise en scène de Nilda lui-même.
JANE BIRKIN, avec qui il a chanté plusieurs fois “Nos fiançailles”offre“Plus loin de ta rue” qui figurera quelques années plus tard dans son propre album.
Autour du passage au 3ème millénaire, Nilda se livre à deux exercices de style.
Le premier consiste à interpréter d'autres chansons que les siennes, sans préjugés ni jugements de valeur. Seul parti-pris : ce qui s'entendait dans les années 60/70 et qui, d'une manière ou d'une autre, est arrivé jusqu'à lui. Dans cet album - atypique et incompris - se côtoient : CLO-CLO, LEO FERRE, JOE DASSIN, BARBARA, MIKE BRANT, GEORGES MOUSTAKI, GUY BEART... etc.
On doit les arrangements à GILLES COQUARD, entouré de musiciens britanniques au studio ICP à Bruxelles.
Le deuxième défi est de faire passer aux années 2000 une partie de son répertoire. Pour cela, il fait paraître un "Best of" dans lequel il réunit ses succès mais aussi des chansons inconnues du grand public.
En même temps, paraît un coffret intitulé "Collection privée" composé de trois CD : "Paysages", "Esquisses" et "Autoportraits". Ce coffret réunit des chansons de tous les albums, parsemées d'une dizaine d'inédits et reliées entre elles par des enchaînements sonores qui donnent à l'ensemble un relief à la fois très intime et très vivant.
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DE MOSCOU À LA HAVANE
DE MOSCOU À LA HAVANE
En janvier 2001, peu après l'Olympia, Nilda Fernández voyage à Moscou pour ce qu'il pensait être un court séjour... il va y rester cinq ans.
En effet, dès son arrivée, la star russe BORIS MOÏSSEEV, prévenu de sa présence à Moscou, veut le rencontrer pour lui proposer d’enregistrer des duos qui deviendront très rapidement des énormes hits en Russie et dans tous les pays de l’ex-Union soviétique.
DIEN i NOCH (Jour et Nuit)
NA PEREKRIOTSKIE (A la Croisée des Chemins)
Délaissant les tournées en France et rompant avec le label Sony qui attend un nouvel album, Nilda se fixe à Moscou. Il apprend le russe et organise pendant un an la venue de chanteurs français (MOUSTAKI, NOUGARO, MATMATAH, SANSEVERINO, ANGUN). L'événement s'intitule : "Les Saisons françaises à Moscou" .
A cause du succès des deux chansons franco-russes et du pont qu'il établit entre les cultures, Nilda Fernandez reçoit des distinctions de la part du Ministre de la culture russe. Il est l'invité de nombreuses émissions de radio, de télévision et la langue française est de nouveau au goût du jour.
MAESTRO (Emission de TV en Russie)
Conformément à sa notoriété, Nilda se produit en concert avec Boris Moïsseev mais aussi sous son nom, avec un producteur tournées et une équipe de musiciens russes. Il voyage à travers toutes les latitudes de cet immense pays et aussi en Ukraine, en Biélorussie, dans des Pays baltes, au Turkménistan et en Israël.
Cliquer ci-dessous pour voir des vidéos :
Il se rend à Cuba en juin 2004. Après une semaine de travail à Santiago avec les neuf musiciens d'une sonora traditionnelle, il présente son propre répertoire au Teatro Nacional de La Havane.
LA GITANA - extrait du concert
En 2006, à la suite de son travail pour l’inauguration de la Maison Victor Hugo à La Havane, le Ministre cubain de la Culture demande à Nilda de monter un spectacle de son choix. Avec une trentaine d’artistes de cirque et des danseurs de la compagnie "Retazos", il écrit et met en scène "Las Noticias del Mundo" dont il compose la musique avec Gilles COQUARD. Les représentations ont lieu pendant dix jours sous chapiteau à La Havane. Ce spectacle fait partie aujourd'hui du répertoire du Cirque cubain.
A La Havane, il fait la connaissance de nombreux musiciens. Entre autres, ALDO LÓPEZ GAVILAN, jeune pianiste virtuose. Nilda l'emmène en tournée en Russie, en France et au Canada puis présente deux concerts avec dix-neuf musiciens dans la très prestigieuse Maison Internationale de la Musique à Moscou.
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DE SAMARCANDE A USHUAÏA
DE SAMARCANDE A USHUAÏA
Nilda Fernandez est un voyageur infatigable. En marge des longs séjours dans les pays où il prend racine, il rend visite à d'autres régions du globe.
Une condition au bon voyage : pas de fiche technique pesante, aucune limitation musicale. A Cuba, il se joint à une Sonora ; en Ouzbékistan, au Turkménistan il s'entoure de musiciens traditionnels ; à Hong-Kong, Macao, il voyage avec un pianiste cubain ; au Nigéria, au Paraguay, en Terre de Feu, à Wuhan, il chante avec la la légèreté de sa seule guitare.
Ce goût du voyage est un rêve de l'enfant au tempérament découvreur qu'était Nilda et à l'esprit curieux. C'est pourquoi, dès son premier succès, Nilda Fernandez a conscience que la vie d'artiste ne consiste pas à défendre un fonds de commerce mais à remettre en jeu, par la confrontation à d'autres cultures, ce qui semble acquis.
Dans son cas, la compréhension de la langue ne constitue pas une barrière entre lui et ceux qui l'écoutent car il a la chance de posséder une voix au service de mélodies populaires qui ne se procèdent pas d'une seule source esthétique.
A qui veut l'entendre, il affirme qu'en écrivant une chanson, il pense aussi aux tribus lacustres d'Amazonie, aux Lapons, aux enfants de rues... Bref : à tout être humain capable de s'émouvoir.
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DU MONDE À GÊNES
DU MONDE À GÊNES
Revenu en France, Nilda Fernandez publie "Les Chants du monde" en avril 2008, qui mêlent le journal de voyage, le bloc-notes et une collection de pensées.
Malgré presque sept ans d’absence, il se produit avec succès pendant deux semaines à Paris au Théâtre de la Gaîté-Montparnasse.
Pour l'ouverture de saison de Planeta Andalucia, à Paris, Nilda dirige "Carmen Cita", une adaptation flamenca inaugurée à Moscou de l'œuvre de Prosper Mérimée. L'oeuvre sera reprise au Festival du Suquet à Cannes.
Après avoir voyagé dans le monde entier, Nilda Fernández revient au disque en janvier 2010 avec un album original, intitulé simplement "Ti Amo", enregistré à Gênes en Italie. Coréalisée par MARCO CANEPA, l'œuvre est une collection de rencontres, de voyages et d’expériences vécues. L'ensemble dans un écrin d'orchestrations raffinées et des sons collectés au hasard des itinéraires.
L'album est présenté à Paris au Café de la Danse et à La Cigale devant un public heureux de retrouver Nilda après tant d'années. Depuis son retour de Moscou, il se produit seul à la guitare.
CONCERT A LA CIGALE (Extraits)
Durant l'été de cette année-là, il écrit avec GILLES COQUARD les parties d'orchestre pour une version symphonique de ses chansons. Le concert a lieu le 10 septembre 2010 au Palais des Festivals de Cannes avec l’orchestre de Cannes sous la direction de NATHALIE MARIN et avec la participation du violoniste LAURENT CORCIA.
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DE L’ELYSEE AU CASINO
DE L'ELYSEE A...
En janvier 2011, dans le légendaire Elysée Montmartre de Paris, avec les quatre musiciens qui ont accompagné ALAIN BASHUNG dans sa dernière tournée, Nilda Fernandez offre à son public un répertoire entièrement nouveau, en castillan, en anglais et en français.
Pendant l’année qui suit, il enregistre à Bordeaux, Paris et Bruxelles, les treize chansons inédites avec les mêmes musciens.
En septembre 2011, il n’est pas difficile pour Nilda Fernández de retrouver ses admirateurs argentins. Ses lointains concerts à La Trastienda, au Teatro Maipo et ses apparitions avec MERCEDES SOSA avaient laissé des traces durables au point que, dix ans plus tard, la salle Siranush s'est remplie plusieurs fois avec un public amoureux qui l'avait attendu pendant toutes ces années.
Au cours de l'année 2011/2012, Nilda retourne plusieurs fois en Argentine, au Chili et au Paraguay pour y présenter deux de ses albums “Castelar 704” et “Ti amo” et pour préparer des concerts et des tournées dans tout le reste du continent.
Il enregistre deux nouvelles chansons avec des musiciens argentins : « La Nueva Vida », une chacarera et « Tu Voz de Barrio », un tango.
JAZZ A MOSCOU
En juin 2012, Nilda revient à Moscou sur la grande scène du plus célèbre festival de jazz russe, Usadba Jazz, fréquenté par les plus grands. Il est accompagné de son pianiste fétiche, ALDO LOPEZ GAVILAN, du guitariste de flamenco SERGE LOPEZ et de deux musiciens russes, IGOR SKLYAROV et DMITRI SHUMILOV. C'est un triomphe.
Il publie en même temps ses deux albums, Ti Amo et Castelar 704, salués par la presse russe et les chaînes de télévision russes et "La Ciudad de Oro", adaptation en espagnol d'un des plus grands succès du célèbre groupe russe Aquarium, qu'il enregistre avec des musiciens baroques et en espagnol.
TEATRO EN BUENOS AIRES
Au printemps 2013, Nilda se rend à Buenos Aires pour se consacrer, avec la comédienne LAURA D'ANTONIO, à la mise en scène de son roman traduit en espagnol : "Y dale con el soliloquio..." Cette pièce sera jouée dans la capitale argentine en mars 2014.
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